J’ai testé pour vous… arrêter le maquillage

Update de cet article le 16/04/2020 : Suite à l’enchainement d’une opération des yeux et du confinement, cela fait maintenant presque deux mois que je ne me maquille plus. Ce n’est pas un choix, c’est tout simplement du au fait que j’étais partie sans maquillage. Après deux mois, mon avis reste le même que celui énoncé à la fin de l’article.

Vous avez sûrement entendu parler de la tendance « no makeup » et même peut-être du « no makeup day » ? Le principe est tout simplement de ne plus porter de maquillage pendant plusieurs jours. Je n’ai jamais été une accro au maquillage, mais pour autant, je sors rarement sans mascara. Alors comment ai-je fait pour passer un mois sans maquillage ? Revenons au commencement.

Ca c’est moi sans maquillage. On dirait que j’ai 14 ans, mais en fait j’en ai 23.

Pourquoi porte-t-on du maquillage ? Brève histoire du maquillage

Au 21ème siècle, le maquillage est très largement réservé aux Femmes. Pourtant, il en a pas toujours été ainsi. A l’origine du maquillage, se trouve les Egyptiens. Déjà à l’époque, le maquillage servait à embellir ceux qui s’en servaient et marquaient une différence de classe. Mais pas seulement, cela permettait aussi de se protéger du sable et de la sècheresse ophtalmique. Qui aurait pu penser que le maquillage pouvait aussi prévenir des maladies ?

Pendant la Grèce antique, le regard sur le maquillage change : on soigne son corps, mais on ne le camoufle pas. Les hommes ne se maquillent plus. Chez les femmes, c’est réservé aux courtisanes qui cherchent à attirer le regard. Les siècles passant, le maquillage redevient toléré dans la société.

C’est un peu la même histoire au Moyen-Âge : dans nos contrées, le maquillage est vu comme l’oeuvre du diable quand en Chine on use et abuse du maquillage. Sous l’Ancien Régime, c’est le retour du maquillage pour les femmes et… pour les hommes qui cherchent aussi à se blanchir la peau !

A partir du 19ème siècle, le maquillage redevient réservé aux femmes : on retrouve le plaisir de se maquiller mais les éléments qui les composent sont souvent mauvais pour la santé. Ce n’est que de nos jours qu’on se soucie vraiment de la composition des produits censées nous embellir. S’il n’est plus interdit ni mal vu de se maquiller au 21ème siècle, il existe toujours des règles sous-entendues comme « ne te maquille pas trop si tu veux pas qu’on croit que tu es une femme de petite vertu« . J’exagère, mais à peine.

Mes débuts du maquillage

J’ai commencé à me maquiller tous les jours vers l’âge de 13-14 ans. Je me rappelle avoir entendu ma mère dire un jour qu’elle était contre le maquillage avant la 3ème. Elle ne s’adressait pas spécialement à moi mais je l’ai intégré comme si c’était parole d’évangile. Ma dernière année au collège arrivée, j’ai commencé timidement à appliquer du mascara sur mes cils.

Mais ce n’était pas la première fois que je me maquillais. Ayant fait de la danse depuis mon plus jeune âge, j’avais l’habitude de me maquiller à chaque représentation. D’abord quelqu’un, un adulte, le faisait pour moi. Puis j’ai peu à peu appris les gestes et on se maquillait entre copines. C’était du maquillage de scène et j’avais bien conscience que si je faisais ça dans la vie de tous les jours, il y avait de fortes chances qu’on me prenne pour un pot de peinture.

Mais c’est finalement une habitude que l’on prend rapidement et bientôt, je ne pouvais pas sortir sans mon mascara. J’avais l’impression que j’avais un air pas réveillé si je ne le faisais pas car j’ai naturellement des yeux petits et des cils clairs. Une chose entrainant l’autre, je suis également passée au crayon, parfois au fard à paupière, au fond de teint etc…

Quand je suis entrée en prépa, j’ai arrêté le fond de teint pour la BB crème, mais en y ajoutant un peu de poudre. Ne voyant plus trop le soleil, je me sentais blanche, cadavérique, fatiguée, bref, pas belle. C’était un peu mon rituel du matin : essayer de ressembler à quelque chose!

C’est aussi à ce moment que j’ai découvert le pouvoir du rouge à lèvres, ou comment avoir un maquillage sophistiqué sans faire trop d’effort. Enfin, pour être honnête j’ai compris comment en mettre correctement il y a à peine un an.

La peau nue, sans maquillage : le no makeup

Des années plus tard, alors que j’étais en stage au Luxembourg, j’ai oublié ma trousse de toilettes à Paris lors d’un séjour dans la capitale. Je me suis donc retrouvée sans mon nécessaire. Comme c’était la fin du mois de décembre et que de toute façon tout le monde était déjà fatiguée, j’ai décidé d’aller travailler avec ma peau nue. J’ai de la chance d’avoir une assez jolie peau naturellement, bien que sèche, et qui peut rester nue. Mais j’ai toujours eu un complexe au niveau de la taille de mes yeux. Je sais que mes cils clairs sont assez longs quand ils sont mis en avant, mais qu’ils sont quasiment invisibles sans mascara. Pourtant, quand je me suis présentée au bureau, personne ne m’a fait de remarques. Est-ce qu’ils avaient remarqué ?

Forte de cette révélation, j’ai commencé à ne plus me maquiller le dimanche. Pas tant pour faire une detox de la peau, mais par flemme. Après tout, c’est pas comme si j’avais une vie sociale très remplie le dimanche. Et puis la flemme appelant la flemme, je me suis dit que j’allais me faire un plaisir cet été : je n’allais pas me maquiller des vacances !

Le premier jour ça a été facile car il fallait se lever tôt pour prendre l’avion. Mais peut-être parce que j’étais dans un pays étranger, mais ça ne m’a pas dérangé non plus les autres jours. Mon seule entorse était de mettre du rouge à lèvres quand on sortait le soir. Et finalement, ça me plaisait bien.

Adepte du no makeup ?

Eh bien non, je ne suis pas encore une adepte du no makeup. Car pour moi ne pas me maquiller relève plus de la flemme et n’a rien avoir avec la « beauté naturelle ». J’aime voir la façon dont le maquillage peut transformer mon visage car j’ai encore un visage assez juvénile. J’ai pour autant apprécié redécouvrir mon visage sans maquillage et finalement penser en toute sincérité que je peux sortir dans la rue sans avoir honte.

Au Danemark, ils sont assez adeptes du minimalisme, de la beauté sans chichi et c’est appréciable de pouvoir aller en cours sans maquillage et sans qu’on te fasse de remarques. Mais cela ne veut pas dire que je vais le faire tous les jours. Je prends soin de ma peau et fais déjà très attention au maquillage que j’utilise car j’y suis allergique (eh oui…). De sorte que je peux continuer à me maquiller comme je le fais sans endommager ma peau, alors pourquoi me priver ?

Tout ça pour dire quoi ?

Cet article pour dire quoi ? Pour moi, le maquillage doit rester un choix. Je connais certaines filles qui ne peuvent pas aller chercher le pain sans être apprêtées, je sais maintenant que je ne fais pas partie de cette catégorie. Je ne veux pas que me maquiller soit une pression, un stress. Mais pour autant je comprends le besoin de camoufler ses défauts ou de vouloir faire plus d’effort pour une occasion (ou pas d’ailleurs). Après tout, paraitre belle, c’est avant toute paraitre confiante en soi ! Il est bien plus facile de ne pas se maquiller l’été quand on a la peau bronzée qu’au plus profond de l’hiver alors on arrête de juger les personnes, quelque soit leur choix !

A lire aussi : Confidence d’une accro à son portable

Et vous ? Quel est votre rapport au maquillage ?


Epingle-moi sur Pinterest

22 commentaires Ajoutez les votres
  1. Tu as effectivement une très belle peau !
    Pour ma part, le maquillage est pour unifier mon teint (boutons et rougeurs) et pour paraître plus vieille ! Et oui, j’ai une tête de 18 ans, le maquillage m’aide (entre autre) à avoir une autre attitude 😉

    1. Je comprends bien, on me demande toujours si je suis majeure quand je vais dans des clubs alors que j’ai 23 ans! Et évidemment ça n’arrange rien quand je ne porte pas de maquillage. Mais au moins dans quelques années on paraitra toujours jeune!

  2. J’aime bien me maquiller, mais je réserve plutôt les séances de « pomponnage » pour des occasions spéciales, ou juste parce que ce jour-là, j’en ai envie. De façon générale, je ne porte pas de maquillage, et je n’arrive pas à penser tous les jours à ma crème hydratante malgré ma peau sèche. J’aime le naturel et je recherche la discrétion qui intensifie le regard, la bouche ou la longueur des cils sans trop en ajouter.
    Pas facile dans mon métier où certain(e)s clientes ne se gênent pas pour te faire la leçon et te reprochent de ne pas « faire d’effort » si contrairement à elles, tu n’as pas un masque de fond de teint probablement appliquée à la truelle…

    1. Je n’oublie jamais ma crème hydratante car sinon ma peau me tire beaucoup trop hélas!
      Pour le reste, tu as bien raison et personne n’a à te faire la leçon si tu te sens bien comme ça! Curiosité, tu travailles dans quel domaine ?

  3.  » J’accepte la grande aventure d.etre moi  » Simone de Beauvoir. Tout est dans sa façon de s’accepter et de renvoyer une image positive de soi …
    Article très intéressant !

    1. Pour certains s’accepter passe par un coup de maquillage, pour d’autre non. Il suffit de trouver la bonne recette! Moi perso je me sens toujours plus jolie quand je porte un perfecto

  4. Perso, jamais de maquillage sauf à certaines occasions (dîner en famille, Noël, Mariage, Soirée…).

    Honnêtement, au tout début c’était par flemme. Quand j’étais au collège toutes les filles se (sur)maquillaient dès la 5e, voire la 6e. Ma mère me l’ayant formellement interdit tant que je ne serai pas lycéenne, je mourrais d’envie de faire comme les autres. Résultat, premier réveil à l’internat en seconde, j’ai laissé mes copines de chambrée me maquiller pour la première fois. Verdict ? Une tête de voiture volée et obligation de se lever une demi-heure plus tôt pour respecter tout le rituel beauté ! Le lendemain, j’ai dormi une demi-heure de plus, j’avais les traits plus reposés que mes copines et je ne m’en suis pas plus mal portée !!!

    A partir de là, le maquillage est devenu une notion hyper floue. J’avoue ne rien y connaître et je passe régulièrement plusieurs mois sans toucher à ma crème hydratante bon marché que j’ai un jour achetée par acquis de conscience.

    Et tout cas, si on me faisait la moindre remarque au bureau, je crois que je ferai un scandale : après tout, est-ce que les hommes se maquillent pour avoir un meilleur aspect ? Je ne crois pas ! Certains ont pourtant des cernes bien supérieures aux nôtres ! Le maquillage doit rester un plus que l’on s’accorde à soi-même et pour soi-même. Si les autres ne sont pas contents, ils n’ont qu’à détourner les yeux.

    (c’était mon quart d’heure féministe-libertaire)

    1. Je sais pas comment tu fais sans crème hydratante, quand je l’oublie ma peau me le rappelle douloureusement (foutue eau calcaire!).
      Je pense qu’en effet que bien dormir (et manger équilibre…) est plus efficace pour avoir une belle peau qu’une tonne de maquillage. Je reste assez perplexe sur les tuto makeups où les filles se mettent des couches de choses différentes sur la peau. Par contre, j’aimerais bien savoir appliquer correctement du fard à paupières. Sauf que oui… Ca prend du temps et le matin c’est fait pour dormir! 😀

  5. Aaah, les souvenirs de prépa: essayer de ressembler à quelque chose, tenter de cacher les vilaines cernes, vouloir tromper son entourage avec un maquillage disant « oui oui je vis très bien le manque de sommeil, le niveau de stress et l’arrivée des concours ». Mais je crois que ça n’y faisait pas grand chose. Le plus choquant, maquillage ou pas je pense, c’était de voir la tête de ses camarades en rentrant de vacances, les visages plus reposés mais c’était parti au bout d’une semaine en général, le stress et les longues heures de travail reprenant le dessus.
    Au final c’est la prépa qui au bout d’un moment m’a aidé à me dire que je pouvais sortir sans maquillage, je l’ai adopté finalement en Ecosse pleinement car point de jugement. Maintenant de retour en France, je me sens plus juger donc j’ai tendance à en mettre comme bouclier, mais l’Ecosse m’a bien formé pour le laisser tomber le WE ou autre.
    Et il faudra bien entendu que tu m’apprennes cette histoire d’application de rouge à lèvres, chose que je ne gère pas DU TOUT. haha

    1. Merci Manon!
      J’apprécie aussi faire un effort tout particulier quand je sors. Je trouve que maintenant que je me maquille plus trop, les gens voient beaucoup mieux quand je fais un effort, ahah!

  6. Ton article est super intéressant !
    Je faisais partie de ces filles qui ne peuvent pas mettre un pied dehors sans maquillage il y a encore 2/3 ans.
    J’ai un peu le même complexe que toi au niveau des yeux, je suis très claire de peau et mes cils sont blonds donc sans mascara on ne les voit même pas..
    Pourtant un jour on m’a fait une remarque sur le fait que j’étais toujours apprêtée en toutes circonstances, et ça m’a fait réfléchir. J’ai testé aller faire mes courses sans make up un jour, et j’ai remarqué que personne ne me regardait de travers pour autant !
    Depuis ça ne me pose plus aucun souci de sortir de chez moi au naturel pour aller faire une course, et je me maquille rarement le dimanche, mais au quotidien j’adore me maquiller et je ne me vois pas aller travailler démaquillée. Je le fais par plaisir et plus par obligation =)
    Bises

    1. Merci Jen, et bienvenue dans la team des cils clairs, ahah!
      Des fois, il faut des petits rappels de nos priorités pour garder le plaisir. Et c’est tant mieux. On devrait faire ce genre de choses seulement parce qu’on en a envie, pas parce qu’on pense que la société nous l’impose.

Laisser un commentaire