Musilac 2013, 11-12-13-14 Juillet

Je devrais être en train de vous raconter le concert de Mika car c’est le plus ancien, mais je suis en train d’écouter Phoenix alors j’ai plus envie de vous parler de Musilac 2013 là, parce que c’était sacrément chouette. Mais plutôt que me contenter de vous raconter les concerts, je vais vous parler aussi de Musilac par l’intérieur.

En effet, cette année, j’ai eu de nouveau envie de retenter l’expérience bénévole, parce que celle de l’année dernière m’avait beaucoup plu. Et puis je savais que j’allais vivre Rock en Seine en tant que « simple » festivalière, alors autant profiter des avantages d’être une bénévole (à savoir deux invitations à donner aux copains et ne payer ni les concerts ni la nourriture, mais sur ce dernier point je ne suis pas sûre que c’était vraiment un avantage cette année. Mais j’y reviendrai).

Musilac : le before

Si vous prêtez un peu attention à mes titres, vous pouvez voir que pour moi Musilac n’a pas duré du 12 au 14 comme tout le monde, mais du 11 au 14. Nous chers petits bénévoles, étions convié dès le jeudi à une petite réunion d’information suivie d’un pot avec vu sur les concerts du Before Musilac. Pendant la réunion je n’apprends rien de nouveau, les « missions » (on se prend un peu pour James Bond) sont les mêmes que l’année dernière. Mais ça ne m’empêche pas de rire lorsqu’un des pilotes bénévoles (un de nos chefs si je puis dire) lit avec surprise qu’on est censé aider les bateaux à se garer pour la mission Parking Aquarium. James Bond je vous ai dit !

Ensuite on va tous sur le théâtre de verdure, un peu à l’écart pour manger des petits fours (les mêmes genres que mangeront les VIP les jours suivants) avec Rémi Perrier, producteur de Musilac, le maire et l’adjoint du maire d’Aix-Les-Bains. On prend une petite photo – que je n’ai pas retrouvée d’ailleurs… – et je reprends contact avec des connaissances de l’année dernière. Je remarque que l’un des bénévoles a un T-shirt Eurockéennes Crew. Y’en a qui enchaine on dirait ! On ne regarde pas vraiment les concerts qui se déroulent en face de nouveau pour être honnête, mais ça avait l’air pas mal. Et puis bon, Neeskens était aussi programmé dans le festival suite à un désistement, alors je savais que je le reverrai. J’ai donc fini tranquillement la soirée avec une amie face au lac, à profiter de la magnifique vue qu’on avait, puis je suis allée me coucher.

Lac du Bourget

Vendredi

Le lendemain, je me réveille pour aller à la seconde réunion bénévole à 9h30. Du matin. On adore tous ! On y récupère nos accréditations, nos T-shirts (cette année il y a écrit Bénévoles dans notre dos, on ne va plus nous prendre pour des agents du Crédit Mutuel et j’ai la chance d’avoir du M. Ca change du L de l’année dernière !), notre K-Way qui peut devenir notre meilleur allié lorsque Musilac se transforme en Musiflac et enfin une petite enveloppe qui contient notre programme, nos tickets repas/boissons. Pour ma part, j’ai également une invitation pour la journée du vendredi que je ferai profiter à mon frère. Je découvre que je suis en binôme avec le gars qui avait le T-shirt des Eurock. Très bien, ça nous fera de la conversation !

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On fait un tour du site, on nous montre où on est censé jeter les poubelles, on nous reprend en photo pour le Dauphiné Libéré et on a quartiers libres. Ce jour-ci je ne commence donc qu’à 17h pour finir à 3h du matin. J’ai donc du temps devant moi. On va manger au stand qui nous est réservé et nous avons la mauvaise surprise de découvrir que cette année nous avons pas le choix de ce qu’on va manger (l’année dernière on avait trois stands avec des menus très différents) et qu’en plus c’est pas vraiment bon. Enfin, si vous aimez la brandade de morue…

Malgré tout, il fait faim alors pour le coup je ne fais pas la difficile et je mange comme tout le monde. On va voir ensuite les autres stands. Celui du Crédit Mutuel qui présente son site dédié à la musique propose des posters très sympas que je m’empresse de prendre. Je ne suis pas la seule, nombreux sont les bénévoles que je vois avec un rouleau sous le bras. On finit même par en prendre un pour décorer notre QG, la tente accueil. Entre temps, les concerts commencent sur la nouvelle scène de Musilac, la scène Pression Live, qui accueille les petits groupes. C’est donc Neeskens qui ouvre les hostilités puis Peaks dont la chanteuse n’est autre que celle de Cocoon, groupe très sympa qui m’avait particulièrement emballée il y a deux ans de cela. Comme je m’y attendais, c’est très sympa, allez les écouter !

Je dois malheureusement partir au moment de Yan Wagner pour m’occuper du parking Aquarium. Pas de bateaux à garer hélas, ça m’aurait bien occupée. A la place, je m’en vais distribuer des flyers. Au moins là on parle à des gens. J’entends le set de Blondie et chantonne pour moi-même les deux plus connues, Call Me et Heart of Glass, lorsqu’elles passent. Je suis de nouveau sur le site pour le passage de Saez. Comme j’ai beaucoup d’amis qui sont fans et qui ne me disent que du bien de lui, je suis assez curieuse de savoir ce que ça va donner. Eh bien je n’ai pas aimé. Il était là à fumer sa clope avec un air je-m’en-foutiste et enchaine ses chansons sont grands entrain. Je laisse vite la foule pour retrouver mon binôme. Au moins avec lui on ne s’ennuie pas.

Puis je suis censée être de nettoyage, c’est-à-dire changer les sacs poubelles quand ils sont pleins. Mais pour dire vrai, depuis qu’on a les verres éco recyclable, les poubelles se remplissent peu. De sorte que je peux assister pour ma plus grande joie au concert de C2C. L’ambiance est au rendez-vous, la foule danse, les quatre nantais font même venir des cuivres, pour de vrai ! S’ensuit 30 Seconds To Mars. Je comptais regarder dans la foule, mais la horde de groupie m’a fait fuir. C’est toujours impressionnant de voir des malaises, alors je me recule un peu pour mieux profiter du spectacle. Jared, pour notre grand désespoir, a les cheveux longs et ressemble plus à Jésus qu’à un beau gosse. Cette remarque capillaire mise à part, je dois admettre qu’ils savent vraiment mettre l’ambiance, c’était la folie. Et puis Jared m’a fait vraiment rire en demandant tout d’abord qui les voyait pour la première fois, qui les avait déjà vu, et enfin qui criait parce qu’il ne comprenait rien à ce qu’il disait. Il en profite pour faire quelques déclarations d’amour à la France, comme quoi c’est un pays qu’il adore. Rien de nouveau sous le soleil.

Je retourne dans l’ambiance pour Azealia Banks que je me réjouissais de voir. Seulement voilà, Jared a débordé de son temps et les artistes sont censés quitter la scène dix minutes avant le prochain concert, de sorte qu’on a qu’environ 20 minutes de concert. Un peu frustrant alors que l’ambiance était là et qu’on avait encore envie de danser. Elle a rappé à un moment sur le Harlem Shake, c’était vraiment drôle !

Pour le dernier groupe de la journée, j’étais de scène, c’est-à-dire que je devais circuler dans la foule pour vérifier qu’il n’y ni malaise ni bagarre et distribuer des bouchons d’oreilles à qui veut. Oui, la plupart du temps quand un bénévole vous passe devant ce n’est pas pour être mieux placé, il fait juste son travail. Donc pour faire simple, c’est une mission que tout le monde adore car on est dans les concerts. La mission podium handicapé est pas mal aussi car on a une vue parfaite sur les scènes. Mais évidemment ce n’est pas la même ambiance…

Enfin bref, j’étais de scène pour Sexy Sushi. Je crois qu’avec elle c’est soit on adore, soit on déteste. Moi j’ai détesté. J’étais à me dire « What the fuck ?!? » pendant tout le concert. Elle a quand même jeté du pain au public en disant « ils ont faim mes petits poissons » ou a fini topless en incitant tout le monde à se déshabiller. Il en faut pour tous les gouts on va dire ! Je finis donc par aller me coucher vers 4h du matin, bien fatiguée, bouchons dans les oreilles et masque d’avion sur les yeux pour ne pas être réveillée trop rapidement par le soleil.

Samedi

Réveil à 10h30, détour par les sanitaires (très bonne idée des douches où on peut se laver en maillot de bain, c’est teeellement plus rapide !) et réunion bénévole à 11h30. En passant devant les scènes je me mets à espérer que Phoenix fait ses balances, comme l’année dernière où j’étais arrivée pour Franz Ferdinand mais non, hélas. Repas vers midi, toujours pas bien bon, et je pars distribuer des flyers. C’est une de mes missions préférées. On parle avec les gens, et l’année dernière par exemple, un mec m’avait dit qu’il m’en prenait un que si j’avais eu mon bac. Je lui avais répondu que je l’avais eu avec mention, alors il m’en avait pris deux.

Un commerçant nous propose de nous offrir des glaces si jamais on distribue des flyers pour lui, ce qu’on fait avec plaisir. Il fait tellement chaud ! Je me retrouve à parler des concerts de Placebo avec une gentille dame puis à la fin de mon horaire je m’en vais au parking Drumettaz. C’est vraiment pas la mission la plus intéressante, surtout que le parking est rapidement plein et on finit par ne dire plus que « Le parking est complet ». Sauf que je suis fatiguée et ne cesse de me tromper et dire « Camping complet ». Merci Alice ! On est enfin libéré un peu avant 20h et là c’est la folie : J’AI MA SOIRÉÉÉE POUR VOIR PHOENIX !

J’arrive sur le site pour Asaf Avidan. Il faut dire ce qu’il en est, à part le remix machin truc qui passe en boucle à la radio, je connais assez mal. Alors c’est assise tranquillement devant les écrans, mangeant mon repas du soir (acheté par mes soins cette fois, tant pis pour les tickets, j’avais besoin de quelque chose de boooooooon !) que j’ai profité du spectacle. C’était sympa, il était souriant, assez communicatif, visiblement content d’être là. La foule a chanté en chœur pour Reckoning Song et c’était vraiment beau.

Puis vint le tour de Ben Howard. C’était fort sympathique mais je dois avouer que j’ai eu du mal à vraiment apprécier son set car 1) j’étais en train de bien me placer pour Phoenix et 2) j’avais juste envie de voir Phoenix.

Les Versaillais arrivent à 22h35 pétantes, remplis d’énergie. La première chanson, le tube Entertainment nous met tout de suite dans l’ambiance, on ne perd pas de temps. Grosse ambiance, on chante à tue-tête. Ils enchainent les tubes, Lasso, Lisztomania (elle a été mon réveil pendant des mois et des mois, du coup c’était drôle de l’entendre), Run Run Run, leur nouveau single Trying To be Cool, SOS in Bel Air, 1901, Consolation Prizes, Too Young… Je ne pourrais tous les citer surtout qu’ils s’amusent à mélanger leurs chansons et setlist.fm a décidé de ne pas poster la setlist de Musilac. Mais je suis à peu près sûre qu’on a eu Bourgeois aussi. Au moment de Sunskrupt ! (un mix de Bankrupt ! et Love like a Sunset) il pleut des billets sur nous. Pour une chanson qui s’appelle Faillite je trouve ça très drôle. Malheureusement je suis placée au milieu et les billets tombent à ma gauche, à ma droite mais pas sur moi. Un seul arrivera sur moi et je me jette littéralement dessus. Au bout d’un peu plus d’une heure le groupe s’en va et le public commence à faire de même. Il n’y a que moi (ou presque) qui suis là dire « Mais attendez ! y’a les rappels ! » En effet, Thomas and Co reviennent pour nous jouer If I Ever Feel Better (repris en chœur par le public), très vite suivi par Rome. Puis on finit le set en folie avec Entertainment repris tandis que Thomas slamme dans tout le public jusqu’à la régie puis revient sur scène, toujours porté par la foule. Impressionnant à voir !

Epuisée par toutes ces émotions, j’ai dû perdre environ 5kg de sueur, je m’en vais m’affaler sur l’herbe pour écouter les Klaxons, très sympa à écouter d’ailleurs. Apparemment Keira Knightley était là pour voir son chéri. Je vous le dis moi que Mumu c’est trop la classe !

Ayant un peu récupéré, je retourne dans la foule pour Paul Kalkbrenner (Paul K ou Paulo pour les intimes) qui commence son DJ set par remixer Depeche Mode. Il n’en faut pas plus pour me séduire et je m’endors sans avoir besoin de berceuse 2h plus tard.

Dimanche

La chaleur est omniprésente. J’ai l’impression de me décomposer sur place et les T-shirts se raccourcissent toujours plus. Un jour de plus et on finissait topless moi je vous dis ! Alors c’est à l’abri dans ma tente accueil que je regarde les premiers concerts, Bow Low et Poni Hoax, dont j’avais entendu les balances le matin même et que je m’étais dit que ça allait être bien sympa. Notre tente est placée pile en face de la scène Pression Live, alors je peux dire que j’ai encore plus apprécié les concerts au frais, ahah ! Mais je me décide à affronter la chaleur pour Juveniles que je me réjouissais de voir. Je ne suis pas déçue, ils sont parfaits ! Mais les pauvres se décomposent sous la chaleur, on peut voir la trace de la basse se dessiner petit à petit sur la chemise du pauvre bassiste. Les pauvres ! Mais ça ne les empêche pas de mettre l’ambiance et les gens se lâchent au fur et à mesure et dansent malgré la transpiration qui dégouline dans notre dos. J’aime tellement que je vais les voir pour la séance de dédicace.

On discute un peu, ils sont très sympas et ils me signent un poster tandis que sur les grandes scènes Beth Hart puis Olivia Ruiz font leur show.  On va se faire prendre en photo au stand Coca-Cola avec une amie en échange d’une bouteille recyclée puis passe Jamie Cullum. Je dois admettre que j’ai aucun souvenir, je crois que j’étais en train de manger tranquillement.  Je retrouve la chaleur étouffante de la foule pour un set survolté de The Hives. Le chanteur me fait craquer avec son accent suédois « Nous sont les Hives. Nous sont Suédoises », il a une énergie débordante et une joie communicative. Leur set se finit par la magistrale Tick Tick Boom.

Mon dernier concert du festival est Jamiroquai. Je ne connaissais quasiment pas, mais j’étais avec des amis venus spécialement pour lui. C’est Funk, ça donne envie de danser de façon irrésistible, mais les jams de 10 min quand tu ne connais pas les chansons ça ne passe pas forcément bien. Une petite pensée pour Lenny Kravitz qui nous avait fait la même l’année dernière. En traversant la foule pour faire ma dernière mission, je croise plein de gens avec l’air heureux, dansant tranquillement dans leur coin. Bon okay, le funk c’est bien.

Ma dernière mission est la sortie, c’est à dire indiquer aux gens quelle navette prendre pour retourner aux parkings. Le problème c’est que nous, pauvres bénévoles, avons pour la grande partie perdu notre voix. On s’économise comme on peut en disant chacun une phrase et en mimant façon hôtesse de l’air indiquant les sorties de secours « Pour les navettes : Drumettaz à gauche. Grésy tout droit. Et bonne soirée ! »

Si vous m’avez croisée entre minuit et 3h du matin, j’espère que vous avez répondu à notre bonne soirée, on y tenait ahaha. En tout cas, faire une sortie de festival jusqu’à trois heures du matin, c’est toujours assez surréaliste. A un moment un groupe de personnes bien imbibées d’alcool viennent nous voir et l’un d’entre eux commence à me porter puis à me faire sauter dans ses bras. Je n’ai rien compris à ma vie, j’ai vu le sol de très près à un moment, c’était… surréaliste oui. De sorte que quand on rentre vers 3h à la tente bénévoles pour un énorme gouter (on avait récupérer toute la bouffe des stands, plus plein de bouteilles de Martini), on se fait applaudir pour avoir survécu à la soirée. En récupérant mes affaires dans notre espace réservé, je m’aperçois qu’il reste des Cds que personne n’a récupérés. Innocemment, je demande à un pilote ce qu’elle va en faire. Elle me dit que je suis la première à en parler et que donc je peux me servir. Et hop ! Les Cds des Vaccines et de Juveniles dans ma poche !

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Musilac 2013 en bref

J’ai appris que le site de Musilac faisait 2km de long, c’est à dire que j’ai facilement marché 15km par jour. Du coup on apprécie toujours plus les raccourcis qu’on a le droit de prendre et pas vous (héhéhé). C’est toujours aussi fun d’être bénévole. Ma déception a été Saez (mais il m’a quand même moins déçue que LMFAO!!), mon concert préféré a été Phoenix (mais je pense que vous l’aviez compris), ma découverte a été Juveniles. Mon regret ? Ne pas avoir pu voir Vampire Weekend qui passaient pendant que je faisais les sorties.

A plus !

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