Live report : Muse – Paris, AccorHotels Arena

Sur les réseaux sociaux, je me présente quasiment toujours de la même manière : music geek, concerts addict. « Music geek » parce que pour certains styles musicaux je suis une véritable encyclopédie sur pattes et capable de citer de tête toute la biographie d’un groupe. Quant au « concerts addict », cela vient non seulement du fait que j’adore aller en concert, ça vous l’auriez compris, mais aussi parce qu’un live peut me redonner foi en des groupes que j’avais un peu oublié. Muse fait partie de cette catégorie.

Chose qui parait incroyable pour beaucoup de personnes, jusqu’à ce jeudi 3 mars 2016, je n’avais encore jamais vu Muse en concert alors que je les ai écoutés en boucle pendant une longue période. Mauvaise synchronisation entre nous deux je dirais. Aussi j’étais bien excitée à l’idée d’enfin réussir à croiser leur route. Chance pour moi, même mon calendrier scolaire s’est arrangé tout seul pour que cela puisse marcher. Même trêve de bavardage, passons aux choses sérieuses.

 

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Pour cette tournée, Muse a vu les choses en grand. Non contents de jouer six jours de suite à Paris, le groupe a également prévu une scène à 360°. Formée par un cercle au milieu et des sortes d’ailes qui s’étendent sur les côtés, elle nous fait un peu penser à l’arène d’Hunger Games avec les quatre bandes qui séparent le rond comme un cadran d’horloge.

Tout d’abord, on se demande comment ils vont faire avec un public qui les entoure. La très bonne partie Nothing But Thieves aura du mal à le gérer. Bien qu’avec un set d’une demie heure très énergique et un groupe qui essaie de donner du sien, on ne les sent pas à l’aise sur cette grande scène. Difficile de créer de la complicité dans ces conditions même si le public apprécie ce qu’il voit. Après tout, la voix du chanteur n’est pas sans rappeler celle de Matt Bellamy.

 

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Vers 21h, après une demie heure d’entracte, un groupe de soldats vient entourer la scène (on peut continuer avec la métaphore avec Hunger Games et penser aux pacificateurs).  Muse entre enfin sur scène en même temps que l’instrumental de Drones et les objets du même nom décollent dans une chorégraphie impressionnante de lumières blanches. On enchaine avec Psycho et comme une seule personne, le public se lâche. Il faut dire que j’ai toujours pensé que c’était une chanson taillée pour le live et cela se révèle parfaitement vrai. Suivent Dead Inside et Interlude puis Hysteria où on est prié de reprendre le refrain à pleins poumons. On est que plus heureux encore quand Resistance commence et que l’on peut continuer de chanter. Sur des toiles géantes qui entourent la scène ronde, des vidéos dignes de l’apocalypse illustrent certaines chansons, tandis qu’à d’autres moments des mains géantes semblent jouer avec Matt et Chris comme de vulgaires marionnettes, ce qui n’est pas sans rappeler des concerts des Pink Floyd.

 

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Pendant l’instrumental The 2nd Law : Isolated System, Matt Bellamy disparait dans les profondeurs de la scène tandis que ses deux compères font valoir de leur talent et nous permettent de reprendre notre souffle avant The Handler et surtout Supermassive Black Hole, toujours aussi efficace auprès des fans. Loin de nous sortir tout le dernier album, le groupe alterne avec les anciens albums ce qui doit mettre tout le monde d’accord et évidemment, c’est la folie pour Starlight et Stockholm Syndrome. Des ballons sont lancés dans la fosse qui s’amuse avec. Chris éclatera le dernier avec sa guitare d’un mouvement qui ne dissimulait pas sa joie.

United States of Eurasia nous ramène Matt au piano pour un joli moment de délicatesse. C’est presque étrange d’avoir une chanson aussi douce après toute cette énergie déployée. Le public voulait chanter le refrain de Time Is Running Out, mais l’on peut entendre à la différence de son que l’on connait mieux les rimes que tout le refrain. Madness voit reprendre la thématique de The 2nd Law sur les écrans et quand Uprising débute, les bras sont brandis pour entonner la révolution. Le set principal se termine avec The Globalist et un énorme drone se met à survoler le public comme une ombre menaçante.

 

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On ne l’attendait pas, mais c’est avec l’incroyable Take a Bow que le set reprend. On sent que la fin approche alors on en demande toujours plus pour que la fête continue : c’est l’explosion pour Mercy alors que les confettis surgissent des canons. A la fin de celle-ci, on croise les doigts et oui, c’est un harmonica annonçant la génialissime Knights of Cydonia, ma préférée du groupe. Difficile de ne pas cligner des yeux quand les lumières se rallument, difficile de retourner à la réalité après un concert de cette qualité. Plus qu’un simple concert, c’est même un véritable show auquel nous avons pu assister et Muse a su prouver encore une fois qu’il était l’un des plus grand groupe de rock du monde.

 

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10 commentaires Ajoutez les votres
  1. Non, je n’y crois pas, j’ai vu Muse avant toi!!
    J’avais quasiment la même playlist pour les vieilles charrues, mais je n’ai pas eu droit à Resistance ni à Take a Bow. Par contre belle surprise d’avoir eu Apocalypse Please et puis pour finir, pareil ma chouchoute, Knights of Cydonia.
    Malheureusement, je suis toujours nostalgique de Map of the Problematique qui est génialissime en live.
    Il n’y avait pas toute la mise en scène, qui devait être magnifique, mais ils ont fait le show à fond.
    J’avais adoré leur concert (festival) mais en live (seul) ça doit être encore, plus grand.

    1. Oui bah ça va hein, à la place, j’ai vu Depeche Mode deux fois de suite :p
      J’avoue que Map of The Problematique doit rendre hyper bien! J’aurais bien aimé avoir Plug In Baby aussi!

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