Quand on parle d’Erasmus, on a tendance à penser aux soirées, au film l’Auberge Espagnol, aux voyages. Mais un peu moins au cours. C’est peut-être effectivement souvent secondaire selon les destinations… Pour ma part, je suis partie dans une université assez renommée, Copenhagen Business School. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on attend des choses de nous : on est effectivement censé étudier. Alors, à quoi ressemble la vie quand on part étudier au Danemark ?
Les études supérieures au Danemark
Pour ceux qui envisagent de partir étudier au Danemark un semestre, un an ou plus, sachez d’abord que c’est un très bon choix. En effet, l’enseignement est globalement de qualité et pour ce que j’en ai pu voir en tant qu’élève internationale, on est plutôt bien accompagné. Les locaux sont à l’image de l’idée qu’on peut se faire du design danois et les professeurs sont plutôt bienveillants. Ici, vous n’aurez plus peur de lever la main pour poser une question et le travail de groupe aura plus de sens.
Le financement des études
Avec le contrat Erasmus, l’école est évidemment gratuite. Mais sachez qu’elle l’est aussi pour les autres étudiants ! Ici, c’est l’Etat qui investit dans votre futur. Leur but ? Avoir des futurs employés bien formés. De plus, vous pouvez chercher un part-time job et si vous travaillez un certain nombre d’heure, l’état vous offre une bourse en plus de votre salaire. Et quand je parle d’un job, c’est souvent en rapport avec les études effectués et pas seulement un gagne-pain. Evidemment, sur le papier cela parait assez idyllique, sauf que les cours en eux-mêmes demandent beaucoup de travail.
Les cours au Danemark
Au Danemark, les cours ont une durée maximale de 2h30 et vous bénéficiez en général de deux pauses dans ce cas-là. J’ai également un cours de 1h30. Par rapport à ce que j’avais en France, cela change! Je trouve que grâce à ce rythme un peu plus light, on est plus concentré. Le côté négatif, c’est que quand on a seulement 1h30 de cours dans la journée, c’est plus dur de se motiver à y aller.
Autre point important, la présence en cours n’est pas obligatoire. Ici, on te fait confiance, on n’est pas là pour te prendre par la main. Tu ne veux pas être présent ? Pas de problème, mais il faudra quand même que tu valides ton examen à la fin. Le côté positif ? Au final, la plupart des élèves sont présents et participent en cours. Pour valider mes 30 ECTS, j’ai dû prendre 4 cours. 3 ont déjà commencé et durent sur tout le semestre, un dernier ne commence que début novembre et finit en décembre.
Etudier au Danemark, à quoi ça ressemble ?
Au niveau du contenu, j’ai pour ma part choisi des cours très axés « pratiques ». Je n’ai pas énormément de théorie à étudier, mais pour autant, on est censé lire des articles académiques avant chaque cours. Pour certaines de mes amies, cela peut représenter facilement une matinée de travail… N’étant pas habituée à cela en France, cela fait un choc au début, puis après tu t’habitues à pouvoir en parler par la suite durant le cours. La relation avec les professeurs est assez facile. Ils s’attendent à ce que vous les appeliez par leur prénom et ils recherchent vraiment l’échange. Pas question de rester derrière son ordi à prendre des notes.
Les examens
Dans mon école, il existe plusieurs types d’examens. Il y a évidemment les devoirs sur table, très classiques. Il y a aussi les projets de groupe que l’on doit ensuite soutenir à l’oral et il y a les dossiers à rendre en solo. Mais on peut aussi vous donner un sujet avec 24h ou 72h pour y répondre. Pour certains examens, vous serez autorisés à avoir tout ce que vous voulez avec vous, pour d’autres non.
La plupart des mes examens ont été des dossiers bien complets à rendre et à présenter. Je n’ai eu qu’un seul examen assise derrière une table. Et encore, c’était un examen à passer sur un ordinateur. Je vous assure que c’est un peu bizarre au début de taper sur un clavier danois mais on s’y fait vite.
A chaque fois, j’ai eu 100% de mes notes sur l’examen final. C’était un peu stressant, car si bien sûr il existe la possibilité de passer des rattrapages, je devais être de retour en France à ce moment-là…
Des idées intéressantes à placer dans le contexte de la réflexion sur la réforme sur l’enseignement supérieur français (même s’il doit y avoir moins d’étudiants en valeurs absolues qu’en France).
J’avais entendu dire qu’en Norvège, l’Etat prenait en charge le coût du cursus universitaire… Sous réserve de réussite à l’issue !
Et du coup, tes 4 cours portent sur quoi ?
Effectivement, il n’y a pas le même nombre d’étudiants en France, ni les mêmes taxes…! De là, il est un peu difficile de comparer mais quand on voit que certaines filières (la mienne par exemple) deviennent de plus en plus chères, la question du rôle de l’Etat peut se poser…
Mes quatre cours sont tournés vers le digital, la publicité et l’entreprenariat 🙂
Nostalgie quand tu nous tiens 🙂
Tu décris très bien le système universitaire danois. J’y étais il y a trois ans et j’ai beaucoup aimé leurs cours !
xx
Tu avais pris des cours de quoi ?
Oui, moi aussi j’aime beaucoup étudier ici!
ça me rappelle la Suède, j’avais aussi des articles à lire avant chaque cours et pas mal de travail perso ^^ Et du coup pour le moment tu préfères le système français ou le danois ?