Franz Ferdinand @Fourvière, Lyon – 8 juillet 2014

(For the English version, check it below)

Voir Franz Ferdinand est toujours pour moi une fête. Ca fait trois ans de suite que je les vois chaque été, et j’ai toujours envie de recommencer. D’ailleurs j’aimerais bien que ça devienne une tradition, un petit concert des Ecossais pour fêter les vacances.

Vous vous rappelez peut-être que l’année dernière j’ai fait pas mal de concerts dans un cadre antique. Mais il me manquait encore une scène de ma région que je n’avais pas faite : le théâtre antique de Fourvière. Alors que je m’apprête à quitter la région Rhône-Alpes pour mes études, il était temps de profiter de ce magnifique cadre.

Contexte de grève oblige, nous avons un discours des intermittents du spectacle avant que le concert ne débute. On les salue d’une salve d’applaudissement. Après tout, on sait très bien que si on peut être là ce soir, c’est en grande partie grâce à eux, les travailleurs de l’ombre.

La première partie est assurée par le Norvégien/Bulgare Mikhael Paskalev qui a été une très bonne découverte, en particulier grâce à son batteur qui était en transe pendant tout le set. C’était juste magique de le voir autant à fond. Et les chansons étaient très biens. C’est toujours un bon indicateur de voir la réaction d’une foule face à un groupe/chanteur qu’elle ne connait pas. J’ai tendance à penser que le Lyonnais est assez mou en concert, mais ce soir l’ambiance semble être au rendez-vous et on frappe des mains en rythme pour encourager le chanteur. Pour notre plus grand bonheur, si le temps a été plutôt maussade nous profitons d’une éclaircie et on sera au sec pendant tout le concert. Les dieux sont avec nous pour que nous passions une excellente soirée.

Et puis enfin ils arrivent. Les Franz Ferdinand, la raison de notre venue. Il y a un moment il faut l’assumer, je suis un peu une groupie. Ce groupe me fascine peut-être plus qu’il ne le faudrait, mais ils sont tellement généreux. Bien que ce n’était qu’hier, le concert est un peu flou, c’est comme si c’était un rêve. Au début nous sommes du côté droit de la scène, près du bassiste Bob. Mais autour de nous c’est surtout des cadres d’une quarantaine d’année et nous avons envie de rock’n’roll. C’est donc tout naturellement qu’après à peu près quatre chansons on va rejoindre les pogos du milieu. En me voyant un mec me sort un « ça sent la testostérone ici, fais attention« . Oui, j’ai beau être une fille, j’aime le sport et j’ai un ami d’1m90 avec moi alors il en faut plus pour me faire peur. On finira le concert du côté gauche, en face de Nick. On aura donc testé toutes les ambiances.

Plus que des souvenirs précis, c’est des sensations qu’il me reste. L’unité de nos chants pendant Walk Away. Le poids d’un corps qui slamme sur mes bras. La beauté de la synchronisation de nos bras pendant Ulysses. La surprise d’avoir Darts Of Pleasure et Auf Achse. L’euphorie pendant Bullet. Le manque de souffle pendant Take Me Out. L’émotion pendant l’habituelle Outsiders, qui reste l’une des meilleures chansons en live pour les voir tous réunis à la batterie. Ce sourire qui ne partira pas de tout le concert. Les kicks d’Alex. Le jeu de guitare de Nick. La puissance de Paul. Le plaisir de danser sur Stand On The Horizon et se sentir en communion avec le public. Encore une fois, les quatre écossais nous ont livré un set impressionnant dont ils n’ont pas à rougir. Et puis ils ont joué Goodbye Lovers & Friends avant de partir pour les rappels. Cette chanson j’avais toujours voulu l’avoir en live et ils l’ont fait! Je ne pouvais être plus heureuse. C’était sans compter la suite de la soirée…

Le concert fini, on a besoin d’une bonne bière pour se remettre de nos émotions. Et là je suis prise d’une inspiration. Alex est peut-être un plus grand geek que moi et j’ai bien envie de les rencontrer pour les remercier. Un échange de tweets plus tard, le rendez-vous est pris à la sortie des artistes.

On n’a pas beaucoup de temps à attendre avant de le voir arriver avec son grand sourire. Apparemment il a pris le temps de regarder le résultat du match Brésil-Allemagne et c’est avec un petit rire qu’il montre la veste au couleur du Brésil d’un des fans venu l’attendre. Comme un pro (après tout, je pense qu’il commence à avoir l’habitude), il nous annonce qu’il va commencer par les autographes et après il fera des photos. Il est adorable et vraiment patient, très loin des clichés sur les rockstars. J’ai l’occasion de lui glisser que j’étais à Rock en Seine l’année dernière et que j’étais l’une des filles avec l’Evil Eye Flag. Il s’en rappelle très bien et j’ai le droit à un grand sourire et il me serre la main pour me remercier.

Le temps de faire tout ça, mon ami et moi avons loupé la dernière navette qui devait nous ramener au parking relais mais à vrai dire on s’en fiche. Il se met un peu à pleuvoir mais encore une fois cela n’entame pas notre excellente humeur. On finira par rentrer en taxi sans s’arrêter de parler du concert et de ce qu’on vient de vivre. Moi, des concerts comme ça, j’en fais autant que vous voulez!

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English Version

To see Franz Ferdinand is always a party for me. For three years now, I’ve been seeing them every summer and I always want to see them again. By the way, I would like it to become a tradition, a little Scotsmen’s gig to celebrate the holidays.

You might remember that last year I went to a lot of gigs in Antique surroundings. But I still missed a stage of my region: the théâtre antique of Fourvière in Lyon. As I’m about to leave Rhône-Alpes because of my studies, it was time to enjoy this wonderful surrounding.

In a context of strikes, we have a speech from temporary show business workers before the show properly began. We salute them by a round of applause. After all, we do know that we are there tonight largely thanks to them, the workers of the shadow

The opening act is a Norwegian / Bulgarian, Mikhael Paskalev who was a great discovery, especially with his drummer who was in a trance throughout the set. It was just magical to see him so deeply into the songs. And the songs were very great. It is always a good indicator to see the reaction of a crowd facing a group / singer they don’t know. I tend to think that the Lyonnais is not enought dynamic in concert, but tonight the atmosphere seems to be at the rendezvous and we clap in rhythm to encourage the singer. To our delight, if the weather was rather gloomy, we enjoy a sunny spell and we will in the dry during the whole concert. The gods are with us to ensure we had a great evening.

And finally they arrive. Franz Ferdinand, the reason for our visit. There is a time I must assume, I’m a bit of a groupie. This group may fascinates me more than it should, but they are so generous. Although it was only yesterday, the concert is a little fuzzy, it is as if it was a dream. At the beginning we are on the right side of the stage, near the bassist Bob. But around us is mostly forty years old executives and we want rock’n’roll. So naturally after about four songs, we join the pogos in the middle. As he sees me, a guy says me a « smells testosterone here, be careful. » Yes, I’m a girl, I love sports and I have a friend with me who is 1m90 then it takes more to scare me. We’ll finish the concert on the left, in front of Nick. We have tested all the different atmospheres.

More than accurate memories, it is feelings I have. The unity of our singings for Walk Away. The weight of a body who slam on my arms. The beauty of our synchronized arms during Ulysses. The surprise with Darts Of Pleasure and Auf Achse. The euphoria for Bullet. Being short-winded for Take Me Out. The emotion during the usual Outsiders, which remains one of the best songs live, the pleasure to see them all together playing drums. That smile that did not leave me during the gig. Alex’s kicks. Nick’s guitar playing. The power of Paul. The pleasure of dancing along to Stand On The Horizon and feeling in communion with the public. Again, the four Scots have given us an impressive set that they do not have to blush. And then they played Goodbye Lovers & Friends before leaving for the encores. This song I have always wanted to have in live and they did it! I could not be happier. But I didn’t know how the evening was going to end…

When the show is over, we need a beer to get over our emotions. And then I have an inspiration. Alex might be a bigger geek than I am and I really feel like meeting them to thank them. An exchange of tweets later, we will meet at the stage exit.

There was not much to wait to see him arrive with his large smile. Apparently he took the time to watch the result of the match Brazil-Germany and it is with a little laugh that he shows the jacket of a Brazilian fan waiting for him. Like a pro (after all, I think he starts to get used to), he announces he will start with autographs and after he will take pictures. He is adorable and really patient, far from clichés about rockstars. I have the opportunity to tell him I was at Rock en Seine last year and I was one of the girls with the Evil Eye Flag. He remembers it very well and I have the right to a big smile and he shakes my hand to thank me.

Time to do all that, my friend and I missed the last bus which was supposed to take us back to the relay parking but frankly who cares. It gets a little rainy but again this does not alter our excellent mood. We will eventually take a taxi without stopping to talk about the concert and what we have just experienced. If I could, I would do gig like that everyday !

 

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