Alors voilà, je peux le dire, j’ai vu Depeche Mode en concert. Et j’en suis vraiment ravie! La journée a commencé avec les habituelles montées d’adrénaline synonymes d’une bonne soirée qui s’annonce. Il me faut prendre le train et monter à Paris, hésiter un peu dans le métro puis me rendre au stade. Ma dernière visite datait de septembre et alors que je passe devant les grilles, les souvenirs remontent. Aussi c’est pour le moins étrange d’arriver au moment où les portes s’ouvrent et ne quasiment pas faire la queue. On entre dans l’enceinte du stade et je m’aperçois que malgré l’heure, les pelouses, simple ou or, sont loin d’être remplies et je ne parle pas des gradins. Mais cela m’arrange plutôt bien, je ne serai finalement pas si loin de la scène. La première partie, Douglas McCarthy ne m’intéresse que très peu. Si j’aime bien en général la bonne électro, ici j’ai l’impression d’entendre toujours la même chose et je trouve la lumière du jour peu propice à ce genre de musique. Il me faudra donc attendre 21h et l’arrivée du groupe pour enfin m’intéresser réellement à ce qui se passe sur scène.
Welcome to My World
Alors que la première chanson débute, je me rends compte que je ne vais pas voir grand chose de la scène, et qu’il faudra surtout me contenter des écrans. Tant pis, être dans l’ambiance me suffit pour « entrer dans leur monde« . Surtout quand commence Precious, une de mes chansons préférées, j’entonne de toute ma voix le refrain avec Dave. Il faut savoir, si vous n’avez jamais vu Depeche Mode en concert, que le chanteur a une façon toute à lui de chauffer le public. Il le chauffe littéralement, sexuellement. On peut le voir se déhancher, jouer sensuellement avec son micro, prendre la pose et danser comme si personne ne le regardait et qu’il était devant sa glace s’imaginant en rock star. Il porte ce soir un costume sombre dont il quittera rapidement la veste pour avoir moins chaud, dévoilant un gilet très sympa. Les chansons s’enchainent, je note une différence dans la réception du public selon si c’est une récente ou une ancienne. Car ce soir il fallait avoir révisé ses classiques. En plus de Walking in My Shoes, le groupe joue Black Celebration (les écrans diffusent alors les vidéos en noir et blanc), Policy of Truth ou A Question of Time pour ne citer qu’elles. Martin prend la place du chanteur pour une très jolie Higher Love et Judas en version acoustique. Puis on revient à Delta Machine avec Heaven où les écrans diffusent une vidéo d’où je suppose sont tirées les photos qui illustrent la version Deluxe de l’album. Suit la géniale Soothe My Soul, de loin ma préférée de l’album. Et comme par hasard, les projecteurs se mettent à diffuser de la lumière bleue, ma couleur préférée (bon okay, c’était vraiment du pur hasard, mais tout de même!). Je me prends un point de côté en chantant et sautant en même temps mais je m’en fiche, c’est trop bon d’être là. L’enchainement avec la célèbre A Pain That I’m Used To me laisse d’abord un peu perplexe car ce n’est pas la version à laquelle je suis habituée, mais ça rend bien! Evidemment, le public finit de se lacher complètement lorsqueles premières notes de Enjoy the Silence se font entendre et c’est les bras en l’air que tous l’on chante. De nouveau, le groupe nous surprend avec une intro totalement remaniée de Personal Judas que l’on se fait fort de reprendre tous en coeur.
Mais déjà Goodbye commence et je sais que c’est la dernière chanson avant les rappels.
Good goodbye again
Martin et Peter reviennent relativement rapidement sur scène pour une interprétation poignante de Home. Le refrain prend tout son sens alors que la nuit est enfin entièrement tombée : « And I thank you for bringing me here, for showing me home, for singing these tears. Finally I’ve found that I belong here« . S’ensuit Halo, qui diverge de nouveau de sa version d’origine puis Dave revient avec Just Can’t Get Enough. Le public s’enflamme et danse sur le rythme joyeux de la chanson. Je ne peux m’empêcher de penser à Placebo et leur reprise de cette chanson lors de I Feel You puis le concert se termine avec Never Let Me Down. La foule aura beau chanter de tous ses poumons pour faire revenir le groupe, après plus de deux heures de concert, c’est vraiment la fin.
Alors oui, le groupe a plus de 30 ans derrière lui, mais ils savent toujours y faire ! Je veux bien la même énergie qu’eux à leur âge! Mon seul regret ? Qu’ils n’aient joué aucune chanson de Sounds of Universe. C’est vrai qu’ils ont un grand répertoire dans lequel puiser des chansons, mais j’aurais bien aimé entendre Peace ou Wrong.
Comme ‘I just can’t get enough‘, je retourne les voir le 16 juillet aux arènes de Nîmes, dans les gradins cette fois-ci, pour une autre vision du concert. A part ça, vous pourrez me croiser cet été au festival Musilac, à Vienne pour le concert des Arctic Monkeys et de Miles Kane et au festival Rock en Seine.