Album : Where The Heaven Are We ?
Artiste : Swim Deep
Genre : Indie Rock
Année : 2013
Site Web : http://swim-deep.tumblr.com
Je m’étais déjà un peu familiarisée avec Swim Deep cet été en écoutant The Sea en boucle (cf ma playlist d’été), mais ce n’est qu’en septembre que j’ai pris sérieusement le temps d’écouter leur tout premier album. C’est assez simple, je l’ai écouté quasiment tous les soirs pendant quasiment un mois. On m’a introduit ce groupe par un « ils n’ont pas révolutionné la musique, mais c’est bien sympa à écouter. » Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de vous découvrir quelque chose, mais étonnement avec moi ça a marché. A moins que ça ait rapport avec le fait que j’ai toujours un « album du soir ». Comme j’étais arrivée à saturation d’Alt-J ou Woodkid, Swim Deep est venu prendre la relève.
L’album commence avec une Intro toute en douceur, un brin mélancolique qui commence par te laisse rêveur, mais c’est sans compter sur San Francisco qui vient nous réveiller avec sa pop fraiche et sa basse hypnotisante. La suivante, King City, doit être un de mes plus gros coups de coeur du moment avec son refrain faussement naïf, et les choeurs. Les premiers vers vous mettent directement dans l’ambiance: « I wanna be everything that I’m not. I wanna be rich, I wanna show off. » Puis avec sa mélodie qui résonne puissamment dans votre ventre vous continuez votre chemin jusqu’à un « Fuck your romance, I wanna pretend that Jenny Lee Lindberg is my girlfriend » que vous ne pouvez que reprendre.
Honey a peut-être un peu moins d’intérêt, ayant la lourde tâche de passer après une très bonne chanson, mais elle a tendance à me laisser rêveuse, dans mes pensée, un comble pour une chanson qui proclame « Don’t just dream in your sleep it’s just lazy« .
On reprend de la joie de vivre avec Colour Your Ways qui est comme une invitation à sourire à et reprendre du poil de la bête. Make My Sunshine est sûrement trop proche de Honey musicalement pour m’enthousiasmer particulièrement. Elle est sympathique à écouter individuellement, on ne peut s’empêcher de sourire sur les paroles un peu clichées, mais c’est ce genre de chanson qui vous fait dire que Swim Deep n’a rien inventé de neuf. The Sea est déjà beaucoup plus intéressante. Commençant tout en douceur avec la voix, elle s’étoffe au fur et à mesure jusqu’à atteindre son paroxysme mi-chanson.
Red Lips I Know a tendance à me fasciner. A ce stade de l’album, je suis détendue et je commence à fermer les yeux et me laisser complètement bercer par la musique. Or le chanteur, Austin, s’amuse à se répondre à lui-même, à changer de voix et à user d’artifices au point qu’il en devient hypnotisant de l’écouter chanter. « Just because my lips are stained with wine (what are you doing on your own?), doesn’t mean my smile is on time (stop waiting). » Soul Trippin est une ballade qui n’est pas sans rappeler King City pour les paroles. On y retrouve cette envie d’être plus que ce qu’on est déjà » Stick around with someone else and tell each other something that you don’t mean like I wanna be on TV and in magazines, drive up to beaches in limousines« , tout en restant naïf, pas question de laisser ses amis derrière! Pour l’avant derrière chanson de l’album, Stray commence avec un rythme qui donne irrésistiblement envie de frapper des mains en suivant la musique. On peut déjà s’imaginer en concert. La fin est juste là pour vous réveiller au cas où on vous aurez perdu en route. Puis vient enfin She Changes The Weather, qui clôt en beauté si je puis dire, les 11 chansons. La longue introduction, une instrumentale de piano, guitare, basse et synthé nous ramène à la mélancolie du début mais tranche avec les attentes qu’on aurait pu avoir après l’écoute des chansons précédentes. Et c’est tant mieux, car ça laisse une belle promesse pour la suite.
Un album à écouter donc quand vous n’avez pas envie de vous prendre la tête et que vous voulez être tranquille.