Dimanche. Les jambes sont un peu plus lourdes que d’habitude. Le réveil est tardif, le lit semble dur à quitter. On prend notre temps pour se préparer avec dans l’idée de prendre des forces pour cette dernière journée à Rock en Seine. Oups! Il est déjà tard et ça va être compliqué de voir Editors. Les contrôles se font plutôt rapidement et l’on entend au loin les notes de Papillons sur la grande scène le temps de rejoindre des amis.
Opération un peu inutile puisque l’on se sépare, nous pour aller voir Gregory Porter et eux… Je sais plus d’ailleurs, tout en se donnant rendez-vous pour le concert d’après.
Bon. je sais que Le Monde a adoré la prestation du Jazzman, et en effet il y a du talent dans l’air, mais je trouve qu’il n’allait pas trop avec l’ambiance. Tout comme pour Sigur Ros, les gens étaient assez contemplatif devant la scène, préférant boire dans leurs écocups ou discuter avec leurs voisins plutôt que de se plonger entièrement dans la musique. Dans un autre contexte peut être, j’imagine qu’il peut facilement être programmé à Jazz à Vienne, j’aurais plus apprécié mon concert. En attendant, je me hâte rejoindre la grande scène pour aller voir…
Sum 41! Sum 41 ou le groupe qui te donne l’impression d’avoir de nouveau 13 ans, d’être la rebelle du collège et écouter du rock – parce que je veux pas écouter comme tout l’monde t’sais, moi j’écoute du rock! Toujours est-il que le groupe ne semble pas avoir vieilli sur scène, c’est assez fou. Les voir sur scène, c’est se replonger dans ses souvenirs et sautiller comme un fou. On lève l’index en l’air, on gueule pendant les chansons, quand In Too Deep démarre, on est tous tellement heureux. Vraiment, c’est comme retrouver des vieux amis. C’est familier, ça rappelle des bons souvenirs et ça donne la patate.
Une fois leur passage terminé, on part se chercher de quoi se ravitailler. C’est que la soirée va être éprouvante. Mais on est visiblement pas les seuls à avoir eu la même idée et les queues sont gigantesques dans les stands de nourriture. Et que dire des toilettes ? Dans ce genre de moment je maudis le fait d’être une fille. C’est simplement pas humain de devoir attendre aussi longtemps. Une fois nos vessies vidées, nos bracelets cashless rechargés (une bénédiction cette chose d’ailleurs), et nos mains chargés victuailles, on s’en va voir le grand Iggy Pop.
Il faut dire qu’on est venu plus par curiosité qu’autre chose. On connait un peu, et puis ça reste Iggy Pop, mais on sait pas à quoi s’attendre. C’est qu’il n’est plus tout jeune! Il commence directement avec ses chansons les plus connues : I Wanna Be Your Dog, The Passenger et Lust For Life, ce qui est un choix pour le moins étonnant, mais me satisfait. Je peux me poser tranquillement maintenant. Petite déception de ne pas avoir sur scène Matt Helders ou Josh Homme, invités d’honneur de son dernier album, mais lui a toujours la patate et fait honneur à son surnom d’Iguane. Je savais pas que le rock pouvait aussi bien conserver.
On retourne une dernière fois à la scène de la cascade pour voir le DJ set de Cassius. J’ai du mal à me concentrer sur ce qui se passe sur scène alors que c’est plutôt joli : un gros volcan illuminé, un univers plutôt tropical. Mais moi j’ai envie d’aller voir Foals, groupe que je veux voir depuis des années et que j’ai toujours manqué pour diverses raisons. Alors on attend que soit jouée I <3 So Much, et on part rejoindre nos amis à la grande scène.
Il y a déjà du monde qui, comme nous, est venu en avance, mais on arrive à se retrouver et dans les premiers rangs. Je suis toute excitée. On est tous impatient. Le concert se passe comme dans un rêve, je ne vois pas le temps passer. A peine les premières chansons ont commencé que le public se met d’accord pour débuter des pogos. Mais contrairement à l’année dernière où j’en avais grandement souffert devant les Libertines, ils ne me gênent pas et je peux même y aller. My Number nous fait tous danser et on perd notre souffle à essayer de sauter et chanter en même temps. La foule se transforme bien rapidement en une nuée de poussière, ce qui ne nous aide pas à respirer, mais qu’importe, les tubes s’enchainent et on en veut toujours plus. Pour les rappels, on a le droit à Cassius ce qui finit de nous rendre heureux. La dernière chanson, Two Steps Twice, nous laisse sur notre faim. Ils auraient pas envie de nous jouer un autre morceau ? Non ? Tant pis, il est temps pour nous de quitter le site avec des souvenirs pleins la tête.
Le lendemain, je dois me lever pour prendre le premier train pour Luxembourg. Quand je parle on dirait un fumeur en phase terminale de cancer de la gorge – ai-je toujours de la poussière dans les bronches ? – et je suis fourbue. Quelqu’un a parlé de vacances ? Qu’importe, ça en valait le coup!
Bilan de cette année 2016 de ma venue à Rock en Seine
cette année j’ai de nouveau vécu le festival d’une façon différente des autres. Je ne suis pas restée collée aux scènes et différents concerts comme j’en avais l’habitude, j’ai plus pris le temps de profiter du site, de me poser un peu. Je dois dire que c’est reposant, surtout que le domaine de Saint Cloud est gigantesque : j’ai pu éviter les habituels maux de dos. Après, je sais que la programmation s’y prêtait également, ce n’est pas dit que je continue dans cette voie : je viens quand même pour voir les concerts.
Le cru de cette année était intéressant. Peu de grosses découvertes ou de grosses claques, mais la confirmation d’un certain nombre d’artistes.
Bon, comme je le dis chaque année : prochain festival, on part à l’étranger ?
Quel a été votre meilleur souvenir de Rock en Seine ? Ou ce que vous avez le moins aimé ? Dites-moi tout, je suis curieuse!
Pour lire les autres articles, je te propose de lire mes autres récits:
Rock en Seine 2016 – Jour 1 : de la musique, des amis et Alex Turner
Rock en Seine 2016 – Jour 2 : de la folie, de la sueur et Naive New Beater.
C’est que je commence à en prendre de l’âge ! 😛
C’est vrai que c’était quand même sacrément bien le festival de Lorient, à refaire!