Balade parisienne : la bibliothèque Richelieu

Lors des journées européennes du patrimoine, j’ai eu l’occasion d’aller faire un tour dans la Bibliothèque Nationale de France de Richelieu. Ce n’était pas la première fois que j’y mettais les pieds, mais cela restait pour moi un lieu assez mystérieux. La raison est simple : elle est réservée aux chercheurs en histoire de l’art et du patrimoine. On peut pénétrer dans les lieux, mais de nombreux endroits sont fermés au public. C’est dans ces moments-là qu’on apprécie les journées qui permettent d’accéder à des lieux inconnus. J’aime découvrir Paris comme ça, ces lieux qu’on ne soupçonne pas et qui sont magnifiques !

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La Bibliothèque Richelieu, plus belle bibliothèque de France

Si vous êtes Parisiens ou que vous connaissez bien la ville, vous savez situer la BNF : dans le 13ème. Sauf qu’en fait, il n’y a pas moins de 7 sites qui portent le même nom. Avec pour rôle de rassembler tout le patrimoine documentaire nationale, on imagine facilement qu’il faut de la place !  Pas moins de quinze millions de références grossit chaque année la collection nationale…

Aujourd’hui, je voulais vous parler de la BnF de Richelieu, une des plus belles bibliothèques du monde. La première fois que j’y ai mis les pieds, je me suis cru dans Harry Potter, ou à défaut, dans une université britannique. C’est effectivement un site historique puisque la Bibliothèque royale s’y installe en 1721. J’y suis retournée un peu par hasard, parce que j’étais dans le quartier et j’ai pu alors approfondir mes connaissances sur cette si jolie bibliothèque.

La salle Labrouste

La première chose que vous pouvez visiter, c’est la salle Labrouste, une salle dédiée à la lecture. Elle abrite la bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) et est donc réservée aux étudiants dans ce domaine. C’est pourquoi vous ne pouvez généralement qu’observer de loin le lieu pour ne pas gêner. Mais grâce aux journées européennes du patrimoine, j’ai pu déambuler dans les allées et regretter de ne plus être étudiante.

Tout a été conçu pour le bien-être des lecteurs. Sur les murs, l’architecte a choisi de faire figurer des trompe-l’oeil d’arbres et de plantes pour donner une impression de jardin. Les noms d’auteurs célèbres finissent d’orner les murs avec des médaillons pour peut-être ouvrir des vocations aux élèves. L’ensemble de la salle est un mélange de plusieurs styles : néo-pompéien, néo-romain, néo-grec et néo-byzantin/éclectisme. C’est beau, ça donne une impression de calme, ça me donnerait presque envie de reprendre des études.

La magasin central

Juste après la salle Labrouste et ses cariatides se trouve le magasin central. Avant, les lecteurs de la bibliothèque Richelieu n’avaient pas le droit d’y mettre les pieds. En effet, ils devaient faire leur demande par le biais de tuyaux à air comprimé. Si vous avez vu le premier film de Paddington, c’est comme quand l’ours essaie de savoir d’où il vient et qu’il finit par tout boucher à cause de son sandwich. (Chacun ses références, que voulez-vous…).

tuyaux à air BNF

Les magasiniers amenaient ensuite directement les livres dans la salle. Maintenant, on peut accéder à la salle et la machine à tuyaux n’est plus là que pour les curieux.

La rotonde des Arts du spectacle

La suite de ma visite m’a amené à la rotonde des arts du spectacle, petit avant gout du futur muséographique qui ouvrira en 2022. Cette année, la danse y est à l’honneur avec dessins, costumes, photographies, objets et maquettes font revivre trois danseuses du 20ème siècle :

  • La danse classique pour Nina Vyroubova (1921-2007), danseuse étoile à l’Opéra de Paris
  • La danse indienne pour Nyota Inyoka (1896-1971), connue pour ses chorégraphies inspirées des légendes mythologiques de l’Inde
  • La danse espagnole pour Argentina (1890-1936), célèbre pour avoir mêlé la tradition des danses populaires et du flamenco à la danse académique

La salle de lecture du département des Manuscrits

Après la traversée de la galerie de verre, on finit le tour en passant par la salle de lecture du département des Manuscrits. On y trouve des manuscrits dans plein de langues différentes, que j’aurais peur d’ouvrir sans tout casser. A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, deux manuscrits étaient exposés : le Tropaire-Prosaire à l’usage d’Auch (vers 1000) et le Mystère de la Passion de Valenciennes (1547). C’est toujours assez fou de voir des oeuvres qui passent ainsi les générations.

Alors, cette visite de Paris insolite vous a-t-elle plue ?


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Paris insolite : bibliothèque richelieu

11 commentaires Ajoutez les votres
  1. Je n’ai jamais été sur le site de Richelieu mais j’ai eu la chance de travailler dans celle du 13e (avec son -jurassic- parc central). Là aussi, tout y est extraordinaire mais dans le genre moderne, les ouvrages les plus anciens côtoyant les espaces bétonnés que tu traverses via d’immenses escalators comme dans un laboratoire souterrain top secret. Ca vaut aussi le détour !!

      1. Il me semble que certaines salles sont ouvertes, de même que l’espace d’exposition mais les escalators futuristes dont je parle sont malheureusement accessibles que sur carte payante…

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