Musilac 2014 – Beau temps pour les grenouilles : Jour 1

Pour la 4ème année consécutive (dont trois en tant que bénévole) j’ai participé au festival Musilac. Comme toujours ce sont quelques jours hors de la réalité mais tellement agréables. Si l’année dernière nous avons eu un temps caniculaire, cette année nous avons dû hélas faire face au mauvais temps. Mais honnêtement ça n’a pas été si dérangeant que ça parce qu’on voit le festival d’une autre façon et ça peut même devenir très drôle.

J’ai commencé une collection

Jeudi

Tous les bénévoles sont invités dès le jeudi soir pour une réunion d’information. J’arrive en retard avec mon binôme parce qu’on s’est à moitié perdu dans Aix avant de trouver le lieu dit. Mais ce n’est pas bien grave parce qu’ils ne font que répéter la même chose que les autres années et on commence à être des habitués. Ce qui est vraiment intéressant c’est le pot après où on fait connaissance avec les autres bénévoles et on retrouve les anciens. Malheureusement le before Musilac a été annulé cette année à cause du mauvais temps, mais les bavardages remplacent la musique. Quand on me demande de caractériser par un mot mon expérience de bénévole, le seul qui me vient à l’esprit est « surréaliste« . Un festival est toujours un moment à part et en tant que bénévole on se trouve toujours dans des situations marrantes. On finit de faire connaissance autour d’un verre avec ceux du camping puis il est temps d’aller se coucher.

Vendredi

Comme chaque année, mon statut de bénévole me permet d’entrer sur le site à n’importe quelle heure et surtout de pouvoir assister aux balances des artistes. Aujourd’hui c’est celles Gderws. Ils sont quasiment inconnus du public et leur nom est un peu imprononçable, mais à force d’écouter les chansons entrent dans ma tête et je me retrouve à chantonner tout en distribuant mes flyers pendant l’après-midi. Apparemment ils sont les gagnants du concours pression live et ils ont été fort sympathiques. Je crois que y’a pas encore réellement moyen de les écouter mais ils sont à suivre.

Le premier concert que j’ai l’occasion de voir est Jamaica, toujours sur la scène pression live. Je les avais déjà vus à Musilac il y a trois ans de cela mais je n’avais pas aimé leur prestation à l’époque. C’est donc avec un peu de réticence que je ne suis venue les voir. Mais au final j’ai été très agréablement surprise. Tout le groupe était en grande forme et cela blaguait beaucoup. C’était du pur plaisir à voir car on sentait qu’ils se faisaient plaisir et forcément, nous aussi. Pour la dernière chanson le chanteur a fait monter une fille sur scène pour qu’elle vienne jouer à sa place. Ca a dû être génial pour elle!

Les suivants, premier groupe sur les grandes scènes sont mes nouveaux chouchous, Frànçois & The Atlas Mountains. Là encore on sent le plaisir d’être ici. Pour fêter leur premier passage sur ce festival on a le droit à une petite danse et ils nous invitent à danser en bougeant les épaules nous aussi. Ils jouent sur le rythme, sur la mélodie, sur la voix. Ils ont un son un peu africain qui n’est pas sans faire penser à Vampire Weekend mais malheureusement il me faut partir avant la fin. Du coup je retourne les voir tout bientôt à Grenoble.

Un changement dans mon planning me permet d’assister au concert de Kaiser Chiefs et tout ce que je peux dire c’est que j’ai eu sacrément de la chance. Je connaissais déjà le groupe mais je n’avais jamais eu l’occasion de les voir en live. Eh bien je dois dire que c’est quelque chose! Le chanteur est fou, fou comme je les aime et je pense que la sécurité a dû péter un câble car sans rien demander à personne il s’est mis à grimper aux éclairages, puis tout quitter traverser la foule l’air de rien pour rejoindre le podium VIP. Il en profite pour prendre au passage un magnum de champagne qu’il dégustera tout en chantant, puis c’est une bière qu’il se sert et qu’il partage avec un de ses assistants. Puis il s’amuse à jouer avec les instruments du groupe suivant comme si de rien n’était et lance des gigantesques olas. C’était un concert vraiment incroyable qui te met le sourire sur les lèvres tout en secouant la tête comme si tu te demandais à quoi tu venais d’assister.

Puis ce fut au tour de London Grammar. Ce groupe m’a beaucoup accompagnée cette année et les larmes manquent de venir pendant Wasting My Young Years. Tout ce que je peux dire c’est que cette année a été très intense pour moi et j’associe trop de souvenirs à ce groupe pour rester insensible. Pour être totalement honnête c’était assez étrange d’avoir ce groupe tout calme après Kaiser Chiefs et avant le passage de Motörhead. C’est pas le genre de musique qui soulève les foules, c’est plus quelque chose à écouter au chaud chez soi mais les voir en live permet de se rendre compte de l’incroyable voix d’Hanna Reid. J’en avais les frissons.

J’ai vu ensuite  -M-et Shaka Ponk sur le podium handicapé, c’est à dire avec une vue parfaite sur les scènes. -M- m’a fait une très forte impression. Je suis pas spécialement fan de ses chansons à la base mais il sait mettre l’ambiance. Il sait faire en sorte que le public passe un excellent moment en sa compagnie et en redemande. On a suivi ses instructions pour une petite chorée qui me donnait un peu l’impression de faire du yoga. Toujours aussi fou, il nous passe aussi des musiques qui ne sont pas de lui et porte des costumes loufoques, sans jamais oublier son célèbre M. Visuellement, c’est sublime. On danse, on sourit, on chante à pleine voix, on rigole de ses blagues, on oublie le temps qu’il passe et c’est avec regret qu’on le laisse partir.

Shaka Ponk m’a plus déçue. Je les avais déjà vus il y a deux ans et je ne sais pas si j’étais encore en euphorie d’avoir vu pour la première fois mes amours de Franz Ferdinand, mais je m’étais beaucoup amusée. Là je n’ai pas tellement accroché. Peut-être était-ce la setlist ? Peut-être était-ce le fait qu’ils avaient l’air un peu à côté de la plaque (« Bonjour Toulouse » ? Genre, vraiment ?), mais je ne suis pas rentrée dans le truc. Tant pis.

Enfin arrive le set du collectif Fauve. On ne sait pas beaucoup d’eux et ça n’a pas changé aujourd’hui. Ils essaient de garder le plus possible leur anonymat alors quand les caméras les filment, ce sont des images floues qui sont diffusées ou des images de leurs clips, mais on ne verra jamais leur vrai visage. Même la scène est plongée à moitié dans la pénombre. C’est assez intéressant comme concept. On peut donc dire qu’on s’intéresse un peu moins à ce qui se passe sur scène pour se focaliser sur la musique. C’était assez étrange d’avoir un festival complet crier d’une seule voix « va te faire enc*ler » mais sans qu’on ne sente la moindre violence. Cependant les arrangements lives ne m’ont pas complètement convaincus. C’était plus électrique que d’habitude et je ne pouvais que regretter que les violons de Voyou soient peu audibles.

Le dernier concert de ma journée est le grand Maceo Parker. C’est du funk et apparemment c’est un monstre du genre. Je dois avouer que c’était sympa et ça m’a fait rire qu’il fasse jouer la moitié de sa famille (bon okay, juste son cousin et sa nièce) avec lui. Mais à la longue c’est un peu répétitif à moins que ce ne soit mes oreilles qui ne sont pas habituées à discriminer les différents sons.

Dans l’ensemble, une excellente journée avec un public très présent et répondant, ce qui rend toujours les concerts beaucoup plus sympas à vivre.

Les photos ne sont pas de moi, sauf celle des accréditation évidemment. Vous pouvez en retrouver plus sur la page facebook du festival Musilac. La vidéo est de moi.

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